BIENVENUE AU VILLAGE EMBERA

L'une des sept ethnies indigènes du Panama, un peuple dont l'origine remonte à cinq cents ans avant le christ, une civilisation heureuse de vivre, dont les femmes ont des traits qui les assimile aux "Vahinés" de par les hasards de leur histoire, un peuple de pêcheurs dont les villages sur pilotis sont situés entre le bois et la rivière, ce qui leur confère une grande connaissance de leur milieu ambiant, et bien sûr un grand respect pour celui-ci.
Les connaitre c'est vraiment s'intégrer à la Nature.

Tandis que la pirogue remonte vers le haut du fleuve à travers une végétation exhubérante que vous avez déjà pû apprécier jusque là, après avoir rencontré maints oiseaux tels martin pêcheur, aigle, héron, divers papillons aux brillantes couleurs, et peut-être même un crocodile furtif, dans un des détours de la rivière vous apercevez les toits de chaume, ou plus exactement de feuilles de palmier, c'est le premier signe que le village est proche.
Soudain, vous voyez sortir des cases, descendre la butte, et apparaitre sur la plage, des femmes, des enfants et des hommes vêtus de couleurs vives, et vous entendez des sons de flutes et de tambours pour vous accueillir.
Vous êtes arrivés sur les lieux de cette communauté indigène nichée dans la forêt tropicale humide, installée sur les rives du fleuve Chagres, comme dans un autre monde, et pourtant à quelques kilométres en amont du canal de Panama.

Le Parc Chagres
La communauté Emberá Drua se trouve dans le parc national Chagres, une zone protégée, de plusieurs dizaines de milliers d'hectares dans la forêt tropicale humide, un des plus dense lieu d'habitat d'animaux et de plantes de la biodiversité de la planète. Le parc héberge et protège aussi le sentier historique connu sous le nom de Camino de Cruces, le fameux chemin de traverse de l'isthme qui donnât aux conquérants espagnols un monopole sur l'accés à l'océan Pacifique durant les 16ème et 17ème siècles.

La communauté Emberá Drua est une petite communauté indigène, environ 80 individus y demeurent, qui a émigré en 1975 depuis les terres moins hospitalières de la région du Darien où ils vivaient. Ils ont conservé leur mode de vie traditionnel, vivent de la pêche et de la culture de petits potagers, fabriquent des objets d'artisanat qu'ils vendent aux touristes.
Ici est leur domaine, la forêt qu'ils connaissent bien et parcourent pieds nus. Les touristes sont ici les bienvenus, et ils les invitent à connaitre et partager leur culture, leur artisanat, leurs danses, leur musique, leur nourriture, leur mode de vie, leur village. Ils sont heureux et fiers de vous expliquer leurs traditions, de vous conduire par un sentier pour découvrir une magnifique cascade aux eaux fraiches et limpides, ainsi qu'un autre sentier qui vous conduit dans la forêt jusqu'à un endroit où le guérisseur cultive diverses plantes médicinales dont il garde farouchement les secrets d'utilisation.
Si vous êtes intéréssés par l'aventure vous prendrez un réel plaisir à cette visite où vous pourrez approcher leur vie quotidienne et participer à leurs activitées, et savoir ce qu'est la vraie amitié.



Le choix du tourisme
Avec un groupe ambientaliste (coordonné par Raoul Léis et Mariela Arce) a été conçu un programme de tourisme écologique qui permet de les faire connaitre et apporte un soutien économique à leur communauté.  Il est vrai que le contraste du touriste interagissant avec les indigènes dans leur ambiance traditionnelle pouvait sembler difficile ou anachronique au début, mais le programme fonctionne merveilleusement et il en résulte un plaisir partagé, les touristes repartent toujours enchantés.
En 1984, pour faire face à un nouveau défi dans leur mode de vie traditionnel, quand le secteur où ils s'étaient installés est devenu la zone protégée du Parc National Chagres, en raison de nouvelles restrictions imposées pour vivre dans un parc protégé, ne pouvant plus continuer à pratiquer aussi librement leur mode de vie traditionnel, ils ont recherché de nouvelles alternatives à leurs activités traditionnelles de subsistance, agriculture, pêche et chasse.
Le tourisme s'est avéré être un bon choix. Il a un bas impact sur l'environnement, il a renforcé et a été une réelle cause de renaissance de l'art et la culture traditionnels.

Des activités pour chacun
Ils ont donc conçu une variété d'activités et d'expériences pour chaque visiteur, indépendamment de l'âge ou de l'agilité. La majorité des visiteurs viennent juste pour une journée, mais d'autres passent une ou plusieurs nuits. Certains veulent seulement se détendre, et d'autres aspirent a plus d'aventure et sont plus intéressés à connaitre plus profondemment la culture traditionnelle de cette communauté, ainsi que la végétation et la faune de la forêt humide.
Les visiteurs qui recherchent l'aventure, et qui disposent d'une bonne condition physique, pourront apprécier le "trekking" dans la forêt et le "canoeing" sur la rivière, avec quelques passages de rapides.
Le visiteur pourra également participer à des activitées culturelles, s'émerveiller en remontant la rivière, et apercevoir une incroyable variété d'oiseaux tropicaux. Seulement, regarder les enfants descendre ou remonter le fleuve et passer avec dextérité les rapides sur leurs pirogues artisanales taillées dans des troncs d'arbres selon des méthodes ancestrales, est assez divertissant.

Activités Culturelles.
Cette communauté est particulièrement fière de partager sa culture et ses activités. Ils invitent chaque visiteur à participer à leur vie journalière et proposent diverses activités complémentaires étalées sur plusieurs jours:
- Conversation avec les membres du village au sujet de leur culture, religion et histoire.
- Peinture corporelle traditionnelle avec des teintures végétales (kepará et kangí).
- Musique et danses traditionnelles, avec explication des divers instruments utilisés.
- Préparation de la nourriture traditionnelle.
- Description, production et vente d'objets d'art traditionnels : tels confection de paniers en fibres végétales, explication des matériaux utilisés et des divers procédés de teinture végétale, sculpture du bois de Cocobolo, ou travail de l'ivoire végétal ou Tagua.
- Identification des plantes médicinales dans la forêt, et leur utilisation.

Activités à la demande :
- Pêche à la lance ou à la ligne sur le fleuve.
- Observation d'oiseaux et d'orchidées dans les bois.
- Promenade aux chutes d'eau ou dans les sentiers à travers la forêt.
- Contes de l'histoire traditionnelle.
- Voyage sur le fleuve Chagres en pirogue.


Promenade dans la végétation de la riviére Gatun et visite d'une communauté indigéne Embera


Video d'une danse Embera

carte du secteur, cliquer dessus pour agrandir

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