3 janvier 2013

De l'influence du réchauffement climatique sur le territoire panaméen


Une augmentation de niveau de la mer menace les îles de Kuna Yala,

Les indigènes kunas du Panama, habitant les iles de l’archipel de San Blas, au nord est du pays, voient comment les petites îles qui hébergent leurs communautés vont peu à peu étre submergées, à cause de l'augmentation du niveau de la mer dû au changement climatique, raison pour laquelle ils préparent déjà leur déplacement vers la terre ferme.
Depuis déjà plusieurs années, lors d’un Grand Congrès de la Nation Kuna, le Grand Sahila, chef suprême de cette ethnie indigène, a déclaré que son peuple devait se préparer à un exode massif vers le continent.

"Nos anciens nous disent que le niveau de la mer n'est déjà plus dans la même proportion qu'ils l’ont connu quelques décennies auparavant", a expliqué encore dernièrement Ariel González, secrétaire du Congrès Général Kuna, la plus importante institution administrative et politique de ce peuple indigène de la côte caribéenne du Panama.
De plus, dit le représentant kuna, des inondations inusitées se répètent et, "au rythme où vont les choses, le plus probable est que certainement les îles finissent par terminer immergées sous les eaux ".

Il s'agit de quelques 49 communautés qui, hormis deux qui existent dans les régions montagneuses du continent, sont exposées à l'augmentation du niveau de la mer, car elles se trouvent sur la côte ou, dans leur grande majorité, sur les quelques 300 petites îles de l'archipel de San Blas, l’ensemble qui avec un peu plus de 32 mil habitants, compose la Comarca de Kuna Yala, qui signifie “Terre des Kunas”, sorte d’enclave autonome, bien que faisant partie du territoire Panaméen.

González mentionne qu’effectivement des études scientifiques prévoient que "le niveau de la mer peut monter de cinquante centimètres à un mètre et demi, selon les endroits, progressivement, pour atteindre ces niveaux dans les années 2050 - 2100" .
Bien que les experts ne coincident pas tous quant au degré de l'élévation, il reste clair que cet archipel paradisiaque se trouvera affecté, parce que la hauteur actuelle des îles au dessus du niveau de la mer est en moyenne de cinquante centimètres à un mètre.

De plus, la barrière de corail qui protégeait ces iles, n’assure plus cette défense naturelle, car elle s’est vue affectée, en certains endroits de manière assez considérable sur une hauteur d’environ trois mètres, par les kunas eux-mêmes, qui, pour agrandir la superficie de certaines iles, ou pour réaliser des murets de contention des eaux, ont au fil des années prélevés des quantités importantes de ces coraux pour effectuer ces travaux.

Devant cette situation, les kunas projettent le déplacement volontaire de leurs communautés sur la terre ferme, et les dirigeants essaient de convaincre les gens de leur peuple de la nécessité de le faire, et même, un délai a été établi pour cela.
Lors d’une conférence à laquelle j’ai assisté récemment, à l’Institut Smithsonian, il m’a été confirmé que d’ors et déjà, quatre iles avaient décidé de réaliser cet exode tout prochainement.
"Nous devons chercher comment peut être réalisé ce procesus de la manière la plus réaliste et la plus efficace possible, et au moindre coût possible", a expliqué González, qui démontre qu'ils ont déjà le projet d’un plan "d'un remaniement côtier" de Kuna Yala, et au financement duquel a parait-il collaboré le gouvernement britannique.

NOTA: cet article a été écrit en 2010.

Le coût de l'agrandissement du Canal de Panama pour l'environnement


Avec la détonation d'explosifs au niveau du Cerro Paraiso le 3 septembre 2007 se sont initiés les travaux d'agrandissement du Canal de Panama.

L’évènement a aussi marqué le commencement de la destruction de 470 hectares de bois secondaires, desquels 332 ont déjà succombé sous le passage des engins de chantier divers.  Jusqu'à présent, l'agrandissement de la voie interocéanique a aussi représenté la destruction de 22 hectares de mangrove.

Le projet d'agrandissement du Canal de Panama a bien sûr un "coût écologique du point de vue de la végétation ", selon les études d’impact sur l’environnement. La durée de l'impact sera longue étant donné que dans la zone où la végétation sera détruite les aires vertes ne vont pas étre reboisées avant longtemps.
Les effets de l'ouvrage ne se limitent pas à la dévastation des bois.

L'élargissement de la voie, la construction des bassins de recyclage de l'eau, et du nouveau jeu d'écluses, conduisent aussi à l'érosion des sols et la déviation des rivières Rio Grande et Rio Cocolí.

Ce sont les conséquences pour l’environnement d'un projet qui a été approuvé par un référendum, de façon majoritaire, car 76 % des panaméens se sont prononçés en faveur de ces travaux, alors que 21.94 % les ont refusé.

À cette occasion, le 22 octobre 2006, 905.445 panaméens se sont présentés aux urnes, des 2.132.842 personnes habilitées à voter.
Il faut dire que dans un pays où la répartition des richesses est loin d’être équitable, où le taux de sans emplois est quand même assez important au regard du chiffre de la population, où les “allocations de chomage” n’existent pas, la campagne antérieure audit référendum avait fait miroiter à cette population un chiffre de plus de 20.000 emplois futurs.
On comprend mieux le pourcentage de “Oui”.

Quatre ans après, et le projet étant en plein développement, les défenseurs de l’environnement n’ont que peu de possibilités de surveiller le déroulement de l'ouvrage et ses conséquences. Félix Wing, directeur du département légal du Centre d'Incidence Ambiantal (Ciam), admet qu'il ne suit pas de prés le sujet, car évidemment le site est trés surveillé et quiconque n’y a pas accés.
Mais il faut aussi dire que, malheureusement, il y a actuellement énormément à faire, quant à la protection de la Nature au Panama, avec un Gouvernement qualifié, non à tort, comme le pire en matière de défense écologique.

En effet, entre les travaux du canal, les nombreux projets d’exploitation de mines à ciel ouvert, de construction de barrages hydroelectriques - de quoi
alimenter dans le futur en énergie la moitié de la planète -, à présent le Président de la République parle de possibilités “d’exploitation pétrolière” dans la région du Darien, qui soit dit en passant est considéré comme un “poumon végétal” pour tout le continent, région qui de plus est un Parc National et fait partie des réserves du Patrimoine Mondial de l’Humanité, et qui pourtant a déjà subi le passage de plus d’une entreprise d’exploitation forestière.

Pour en revenir aux travaux du Canal, et au dédommagement prévu pour leurs conséquences. Pour l'abattage des 332 hectares de bois secondaires, l'Autorité du Canal de Panama (ACP) a payé 3 millions de dollars à l'Autorité Nationale de protection de l’environnement (ANAM) comme compensation écologique.

Entre parenthèses, ladite Anam, qui en dehors de sa dénomination “pompeuse” est “à la botte” du Pouvoir en place, et approuve et autorise ce qu’on lui dit, et signe toutes les autorisations d’exploitations diverses, sans aucune réelle étude d’impact sur la Nature.
L'ACP a aussi déboursé la somme de 455.800 $ à l'Autorité des Ressources Aquatiques du Panama (ARAP), en compensation écologique pour les 22 hectares de mangrove affectés du côté Pacifique.
Egalement l’ACP développe un programme de reboisement dans les parcs nationaux, tant dans la région de la capitale que dans le reste du pays.
Le chef de projet de reboisement de l'ACP est le responsable chargé de vérifier que s'accomplisse le plan de mitigation, qui inclut un plan de reboisement. De plus, il est également responsable de garantir que sont réalisés les inventaires des espèces animales vivant dans les aires qui sont touchées par les travaux. Au sujet de ce processus, qui je dois le dire est réalisé de manière assez conciencieuse, les spécialistes ont expliqué que, avant de commencer le déblaiement du bois, le lieu doit être “assaini”, c'est-à-dire qu’un inventaire des animaux est réalisé en vue de leur “resituation”.
Jusqu'à la semaine passée 2.353 animaux ont été récupérés et réinstallés, entre autres des serpents, grenouilles, paresseux, singes, tatous, iguanes, caïmans et porc-épics, et je peux en attester car j’ai participé à certaines de ces “opérations”.
Jusqu'à présent ont été reboisé 450 hectares, tandis que 65 autres seront reboisés dans le courant de l'année.
Cette semaine doit s’ouvrir un appel d’offres pour le reboisement prévu en compensation de la zone de mangrove affectée. Il est précisé qu’en coordination avec l'ARAP, a été choisi pour cela l'embouchure de la rivière Chiriquí Viejo, dans la province de Chiriquí.

Donc, tout n’est pas “noir”, s’il est certain que ces travaux ont des conséquences négatives sur l’environnement, il y a des efforts réalisés quant à la protection des espèces animales et au reboisement.
Ces efforts rencontrent aussi certaines difficultés. En ce qui concerne les aires où les reboisements seront réalisés pour compenser les zones de végétation affectées, c’est l'Anam qui est chargée de décider du lieu de ceux-ci. Et lors de ce processus sont survenues quelques difficultés. Par exemple, cette année a été suspendu un projet de reboisement dans la région de La Yeguada, province de Veraguas, pour des problèmes de possession de terres. Il est important bien entendu que les reboisements soient réalisés dans des zones qui ne présentent pas de conflits territoriaux, pour garantir la réussite du projet.
Maintenant, l'Anam doit désigner un autre lieu pour compléter la quantité de terrain devant être reboisé pour compenser les 332 hectares qui jusqu'à présent ont été dévasté.

Il est d’espérer que les difficultées seront limitées car le compromis est de reboiser le double de ce qui est détruit, et avec des espèces natives.

NOTA: cet article a été écrit en 2011.

LISTE DES EXCURSIONS


City Tour :
L'excursion inclu la visite des ruines de Panamá Viejo (1519-1671), du quartier colonial du Casco Antiguo, et des écluses de Miraflores (avec entrée au petit musée).
Possibilité d'inclure la visite de "Mi Pueblito" (reconstitution de divers styles d'architecture typique du pays, traditionnelle, caribéenne, indigène), ou celle du grand musée du Canal de Panama, si vous le souhaitez.
Minimum quatre personnes, maximum douze personnes.
Transport en automobile ou minibus avec guide experimenté.
Le repas est libre.

Communauté indigène Embera sur le fleuve Chagres :
L'excursion inclu une promenade en pirogue sur le fleuve Chagres jusqu'à une cascade où on peut se baigner, ensuite visite d'une communauté indigène Embera où vous seront données des explications sur l'histoire, la culture, les traditions, l'artisanat des indigènes Embera. Vous pourrez visiter le jardin de plantes médicinales avec des explications du “curandero” ou "Chaman" du village. Présentation également de quelques airs de musique traditionnelle ainsi que de danses du folklore Embera. Possibilité de se faire tatouer avec les mêmes produits naturels qu'utilisent les indigènes. Vous pourrez acheter des objets d'artisanat réalisés par les indigènes, (prévoir des petites coupures). Inclu aussi un repas traditionnel à base de poisson accompagné de "patacones" frit.
Minimum quatre personnes, maximum douze.
Transport en automobile ou minibus, et pirogue, avec guide experimenté.

Panama - Caraibes, du Pacifique à l'Atlantique :
Visite du village historique colonial de Portobelo et ses forts, incluant l'entrée au musée du village.
Visite de la ville de Colon, (vue panoramique).
Visite des écluses de Gatun, les plus importantes et impressionnantes.
Possibilité de visite du Château de San Lorenzo, à l'embouchure du fleuve Chagres.
Minimum quatre personnes, maximum douze.
Transport en automobile ou minibus avec guide experimenté.
Si vous le désirez, existe l'option Aller ou Retour par le Train Touristique Panama-Colon-Panama, longeant tout le tracé du Canal.
Repas libre.

Canal, Nature et Faune :
Visite du Parc Naturel Métropolitain ou du Parc Soberania.
Excursion en bateau sur le lac Gatun pour voir d'énormes bateaux transitant par le Canal, et également observer la végétation et la faune du lieu (oiseaux, iguanes, singes, dans leur habitat naturel).
Minimum quatre personnes, maximum douze.
Transport en automobile ou minibus, et bateau, avec guide experimenté.
Repas libre.

Canal et Culture :
Visite des écluses de Miraflores et du Musée de la Biodiversité.
Repas libre.

El Valle - La vallée d'Anton :
Visite du parc zoologique “El Níspero” où vous pourrez voir de prés de nombreuses espèces animales du pays, de la cascade “Chorro El Macho” une impressionnante chute de quatre vingt mètres de hauteur, du site des pétroglifes “Piedra Pintada”, du pittoresque Marché du village (vente de fruits, fleurs, artisanat), possibilité aussi d'achats dans divers magasins d'artisanat du village, où vous trouverez une représentation de l'artisanat de plusieurs régions du pays.
Minimum quatre personnes, maximum douze.
Transport en automobile ou minibus avec guide experimenté.
Repas libre.

  Le prix de l'excursion sera convenu à l'avance et réglé au départ, il inclu l'entrée à tous les sites et musées mentionnés, ainsi que le repas dans le village indigène, et bien entendu le transport.

  Les excursions doivent être réservées de préférence au moins une semaine à l'avance.

  Pour des raisons évidentes, les excursions incluant l'observation d'animaux sauvages sont sous toutes réserves, sachant que les meilleures heures pour voir des animaux sont très tôt le matin ou en fin de journée.
     
Il est aussi possible d'organiser des excursions avec hébergement pour une ou deux nuits à :

-         - Boquete,
-         - Cerro Punta, Guadalupe,
-         - San Blas,
-     - Isla Contadora,
-     - Isla Gobernadora,
-         - Bocas del Toro (Isla Colon ou Isla Bastimentos),
-         - Communauté indigène Embera de Alto Chagres, rio Gatun ou lago Alajuela,
-         - El Valle de Antón.

Excursions possibles