À la découverte du Panama
Pour passer de une à trois semaines au soleil, pouvoir apprécier un riche passé historique, s'émerveiller d'une nature magnifique et d'une faune abondante et diverse, partager une journée inoubliable dans un village indigène, passer quelques jours sur une ile, se baigner dans le Pacifique et une heure plus tard dans les Caraibes, et plus encore....
7 juillet 2016
19 octobre 2014
Venez donc me retrouver pour découvrir le Panama
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24 août 2014
Le Panama, un morceau de terre qui a eu un impact sur toute la planète
Après l'extinction
des dinosaures, l’événement le plus important au monde, du point de vue
scientifique, fut la formation de l'isthme de Panama, il y a 10 millions
d'années, du moins c'est ce qu’assurent les chercheurs du Smithsonian Tropical
Research Institute (STRI , selon son sigle en anglais), qui se sont consacrés à
des recherches sur le sujet.
Selon eux, il ya 85
millions d'années, le Panama était juste un archipel d'îles, très petites par
rapport à la taille des continents, mais qui a eu un impact énorme sur le
climat et l'environnement de la Terre.
Jusqu'à l'an dernier,
on croyait que l'isthme centraméricain s’était fermé il ya 3,5 millions
d'années, mais de nouvelles découvertes effectuées durant l'expansion du Canal
ont révélé que cela a eu lieu il y a 10 millions d'années. «La plus grande
partie du paysage du Panama a été formée il ya 10 millions d'années. Auparavant
on pensait que le paysage s’était formé il y a seulement 3,5 millions d'années
», explique le scientifique colombien Carlos Jaramillo, dans une note parue sur
le web.
Comment a eu lieu cet
événement géologique ?
Il ya des millions
d'années, avec le mouvement des deux plaques tectoniques de la croûte terrestre,
une forte éruption volcanique sous-marine et un processus de sédimentation, les
îles se sont unies pour former un isthme qui s’est converti en un pont de terre
qui a relié le nord et le sud, de ce qui est maintenant connu sous le nom de
continent américain, selon la théorie de 1980 du scientifique du STRI, Anthony Coates.
L'effet Panama
Cet événement
géologique qui non seulement a conduit à de grands changements dans la
physionomie de l'isthme et du continent, mais aussi sur les caractéristiques des
océans et cours d'eau à travers le monde, et sur l'écologie, est connu comme
« l'effet Panama » .
Les experts suggèrent
que la création de cette masse de terre a généré le climat chaud et humide de
l'Europe du Nord et a conduit à la formation de la calotte glaciaire de
l'Arctique, et a ainsi contribué à l'ère glaciaire, durant les périodes suivantes
du Pléistocène.
Avec la fermeture de
l'isthme se sont créés deux mers distinctes: l'Atlantique et le Pacifique; et
ont surgi les deux courants marins du Golfe du Mexique et de Alexander Von
Humbolt, qui produisirent un grand changement dans le climat, explique le
scientifique Stanley Heckadon.
C'est parce que le
pont de terre a dévié les courants des deux océans. Ceux de l'Atlantique ont
été contraints de se déplacer vers le nord, et il s’est créé un nouveau système
que l’on a appelé Gulf Stream. Alors qu’avec les eaux chaudes des Caraïbes qui
coulent vers le nord-est de l'Atlantique, le climat de l'Europe du nord-ouest
se réchauffait. Les eaux de l'océan Atlantique ont cessé de se mêler à celles
du Pacifique et leur salinité s’est accrue.
«La fermeture du
Panama a causé un changement climatique qui a affecté la planète entière. L'ère
glaciaire a commencé et se sont produits des changements dans tout le continent.
L’Afrique n'était plus semblable à l'Amazonie, avec de grandes étendues de
forêts, et s’est convertie en une zone de savane et désert, avec rien d’autre
que de l'herbe et presque sans arbres ", ajoute Margot Lopez,
coordinatrice de communications du Biomusée, lieu qui avec ses huit galeries d’expositions
explique comment l'émergence du Panama a changé la planète.
Impact sur la
diversité
La formation de
l'isthme de Panama a également joué un rôle important sur la biodiversité de la
planète. Le pont a facilité la migration des animaux et des plantes, entre les
deux continents (américain et européen). Cet événement est connu dans la
paléontologie comme le Grand-échange américain.
«Comme à l'ère
glaciaire, au milieu des grandes périodes de gel, les animaux ont été
contraints de migrer du Sud vers l'Amérique du Nord et du nord au sud. Beaucoup
de grands animaux ont traversé le Panama ", souligne Lopez.
Du sud au nord ont voyagé
les opossums, tatous et porcs-épics; tandis que du nord au sud les ours, chats,
chevaux, lamas et ratons laveurs, pour n'en nommer que quelques-uns; toutefois,
la dernière créature vivante à traverser le pont Isthmique il y a 13 milliards
d'années a été l'être humain, accompagné par le chien.
16 juillet 2014
Visiter la capitale.
Une ville à la fois historique avec son riche passé de l'époque des Conquistadors, et aussi moderne avec ses quartiers de grattes-ciel à l'aspect futuriste.
Une ville qui se caractérise également par ses nombreux Centres Commerciaux, les plus grands d'Amérique centrale, et la possibilité de trouver de tout à de bons prix.
Le commerce est aussi facilité par le fait que la monnaie est le dolar étasunien.
Et bien sûr, le fameux et incontournable Canal, qui vaut vraiment la peine d'être visité au moins une fois.
Pour une visite d’une journée de la capitale, sachant que vous serez arrivé le jour avant en fin d’après midi et que tenant compte de la fatigue d’un long voyage, auquel s’ajoute le décalage horaire (six à sept heures en moins selon l’époque), c’est l’excursion la moins fatiguante, mais non la moins intéressante.
Une ville qui se caractérise également par ses nombreux Centres Commerciaux, les plus grands d'Amérique centrale, et la possibilité de trouver de tout à de bons prix.
Le commerce est aussi facilité par le fait que la monnaie est le dolar étasunien.
Et bien sûr, le fameux et incontournable Canal, qui vaut vraiment la peine d'être visité au moins une fois.
Pour une visite d’une journée de la capitale, sachant que vous serez arrivé le jour avant en fin d’après midi et que tenant compte de la fatigue d’un long voyage, auquel s’ajoute le décalage horaire (six à sept heures en moins selon l’époque), c’est l’excursion la moins fatiguante, mais non la moins intéressante.
Pour commencer et si vous récuperez vite et
pouvez vous lever tôt, je vous conseille de commencer par vous diriger dés huit
heures vers le Cerro Ancon, qui est
la colline qui domine la ville et d’où vous aurez un point de vue imprenable
depuis ses miradors, d’un côté sur la ville ancienne coloniale, le Casco
Antiguo, la ville moderne des gratte-ciel, et la baie de Panama, de l’autre sur
le fameux Canal de Panama et le pont des Amériques qui enjambe l’entrée sud de
celui-ci.
L’accès aux automobiles ouvre à huit heures et
bien sûr, il faut y aller par ce moyen, certains habitants du quartier y font
leur exercice matinal à pieds, mais l’ascension est assez raide, surtout avec
la chaleur, il faut savoir que dés sept heures le soleil est déjà fort.
Si la promenade initiale au Cerro Ancon ne
vous tente pas, avant de visiter le Casco Antiguo, et pour suivre la
progression historique, vous pouvez la remplacer par une visite de Panama Viejo, qui est le secteur des
ruines de la première ville de Panama (1519-1671). Tout au début, se trouve un
musée sur l’histoire de cette époque des Conquistadores, des
pirates, corsaires et boucaniers, de la vie de cette ville qui fut l’une des
trois plus importantes villes du continent américain, de sa fin après le
passage de Henri Morgan. Vous pourrez aussi monter au sommet de la tour de
l’ancienne cathédrale pour profiter d’une splendide vue panoramique, non
seulement de ce qu’était la ville mais également la vue s’étend jusqu’aux ilots
de l’entrée du canal.
Notez que le musée et le site sont fermés les lundis.
Soit en redescendant de la colline, soit en
revenant de Panama Viejo, vous pouvez vous diriger vers le quartier colonial du
Casco Antiguo, en traversant le
quartier très populaire du Chorillo, toujours en voiture car c’est une zone
« à risques », ce qui vous permettra de voir quelques maisons en bois
de l’époque de la construction du canal, ou en accédant par le marché aux
poissons, et commencer la visite à pieds en débutant par la place Herrera (à
partir d’ici il y a une surveillance généralement assurée par les gardes de la
Présidence de la République, qui se trouve dans ce quartier).
Il faut compter deux à trois heures de visite
dont les principaux points d’interêt sont l’église San José, l’église des
jésuites, l’église Santo Domingo (toutes dans la même rue), en continuant vers
la calle primera, presque à la fin de la rue vous verrez une placette sur la
droite avec le buste de Charles Quint, continuez par cette ruelle jusqu’à la place
de France où se trouve l’obélisque érigé à la mémoire des français morts aux
débuts de la construction du canal, lequel est entouré des bustes des
principaux iniciateurs de ce fameux canal. Vous monterez ensuite l’escalier qui
permet d’accéder à la promenade du Paseo de las Bovedas, d’où vous aurez une
excellente vue à 380 degrés sur le pont des Amériques, le musée de la
biodiversité (de forme bizarre et très coloré), la Calzada de Amador (qui unit
la terre ferme à ce qui étaient les
îlots de Naos, Perrico et Flamenco), les bateaux ancrés en attente de
passage par le canal, la ville moderne et ses gratte-ciel. Vous continuerez par
le Paseo Esteban Huertas, toujours encombré de vendeurs de bibelots et
artisanat divers exposés sur des tréteaux ou étalés sur le sol, en redescendant
les quelques marches vous prendrez sur la droite vers l’imposant batiment du
« Carré des religieuses » qui appartenait aux sœurs de la Conception
et abrite aujourd’hui le ministère de la Justice et le Théâtre national. En
face se trouve l’église Saint François d’Assise. Puis vous arrivez à la place
Simon Bolivar avec un monument au centre à la gloire de « l’unificateur
des Amériques », en admirant au fond le Palais Bolivar. À ce stade de la
visite vous pouvez en profiter pour vous restaurer au Casablanca qui se trouve
justement là au rez de chaussée du magnifique batiment de l’ancien hôtel
Colombia. La nourriture est bonne et les prix sont abordables, alors que les
restaurants qui se trouvent vers la place de France sont bien plus chers. Vous
pourrez continuer ensuite vers la ruelle sur votre gauche en sortant du
restaurant, laquelle permet d’accéder à la guérite de la Présidence, là vous
pouvez demander au garde de vous autoriser à marcher jusqu’au Palais
Présidentiel, que vous contournerez pour rejoindre la Place Catedral, où se
trouvent l’ancien Cabildo, actuel Palais municipal, l’imposante cathédrale de
la ville, et le batiment Hausmannien avec ses mansardes de l’actuel Musée du
canal interocéanique de Panama. Vous pouvez le visiter, sauf les lundis, compter
une bonne heure et demie.
Là va se terminer votre visite du quartier,
pour prendre le chemin des Écluses de
Miraflores, en dehors de la ville, où il est préférable d’arriver vers 14h30-15
heures pour pouvoir y voir de gros bateaux. Sachez que le site ferme son accès
à seize heures trente mais vous pouvez rester à l’intérieur jusqu’à dix sept
heures. Là, quant vous aurez vu passer un bateau depuis la terrasse au
quatrième étage du centre de visiteurs, vous pouvez redescendre pour visiter
les quatre étages du musée et entrer ensuite au Teatro, qui est une salle de
projection d’une video en 3D sur le canal, en alternance en anglais ou
espagnol, et qui dure une quinzaine de minutes.
Après cette journée bien remplie vous pourrez
regagner votre hôtel pour vous reposer en sirotant un bon cocktail ou en
succombant à la tradition locale de boire une bière bien fraîche.
D’autres parties de ce blog traitent plus en
détail des principaux sites mentionnés ici.
15 mai 2014
Contadora à Villa Romantica
Une bonne suggestion pour pleinement profiter de l'enchantement d'un séjour sur l'île de Contadora, je vous propose Villa Romantica.
Regardez cette vidéo pour avoir un idée de ce que vous pouvez y vivre.
18 avril 2014
13 août 2013
Les espèces migratoires au Panama
Au début de la décennie de 2000, un groupe de chercheurs qui
étudiaient les papillons de l’espèce Aphrissa Statica dans la zone centrale du
Panama purent prouver que ces insectes ne se servent pas uniquement du soleil
ou de points de référence locaux pour s’orienter durant leurs longs voyages
migratoires vers les Tropiques, mais qu’en outre ils tirent profit du champ
magnétique de la Terre pour se guider. Ce papillon qui traverse l’aire du canal
de Panama en grandes quantités de mai à juillet a aussi aidé les scientifiques
à déchiffrer la forme selon laquelle les insectes migratoires répondent à des
évènements climatiques comme le “Niño”.
Le Aphrissa Statica est seulement l’un des nombreux
visiteurs qui passent par l’isthme. Le pays reçoit tous les ans des millions
d’espèces voyageuses dont nous avons besoin de mieux comprendre les patrons de
comportement si nous voulons savoir pourquoi le territoire panaméen est
toujours sa route de passage.
Bien que sont nombreux les dangers qui les guettent sur leur
chemin, il est certain que chaque année des centaines d’espèces se déplacent au
long de toute l’Amérique. La majorité d’entre elles proviennent des extrêmes
nord et sud du continent, et la raison principale de leur voyage est
d’atteindre des latitudes au climat plus chaud où se réfugier à l’abri de
l’hiver polaire, et où se trouvent des sources abondantes d’aliments et des
espaces appropriés pour se reproduire.
Certains de ces animaux, comme les tortues marines, les
baleines, et diverses espèces d’oiseaux, sont de véritables champions dans les épreuves
de distance et de résistance.
Le petit Colibri étoile à gorge rubis, par exemple, sort du
Canada et des États Unis quand l’hiver approche et réalise un parcourt de 26
heures et de plus de mille kilomètres, sans repos, jusqu’en Amérique centrale.
La tortue Baul ou Laud, la plus grande des tortues marines,
d’une taille d’environ deux mètres, peut voyager jusqu’à quatorze mille
kilomètres entre les continents, et on a des rapports d’une espèces de baleine
à bosse qui parcourt onze mille cinq cent kilomètres entre le continent
Antarctique et le Costa Rica.
À une certaine étape de leur parcourt, ces trois espèces
font escale au Panama.
Le Colibri étoile à gorge rubis est une des 176 espèces
d’oiseaux migratoires qui passent l’hiver du nord en territoire plus chaud.
La tortue Baul est une des cinq espèces de tortues qui
utilisent les centaines de kilomètres de plages du pays pour y pondre.
La baleine à bosse, de son côté, tire un énorme avantage du
conglomérat d’archipels qui abondent dans le Pacifique, Las Perlas, le Parc
national Coiba, l’île de Parita et les petites îles adjacentes, ainsi que les
îles Secas du golfe de Chiriqui, où elle se reproduit lors de son passage une
année, et revient l’année suivante accompagnée de sa progéniture pour lui
enseigner à plonger.
“Panama possède une énorme quantité d’ensembles insulaires
qui créent des ambiances semi-protégées d’eaux calmes, où les baleines peuvent
entrer pour mettre bas. C’est un habitat très important et un rituel qui a lieu
chaque année” dit Hector Guzman, biologiste marin et chercheur permanent de
l’Institut Smithsonian de Recherches Tropicales.
D’autres baleines comme les Orques et le Rorqual de Bryde,
les requins marteau, les dorades et le requin baleine, le poisson le plus grand
de la planète, sont des “nageurs” qui utilisent aussi les eaux du Panama, tant
des Caraïbes que du Pacifique, durant leurs voyages migratoires.
Selon Guzman, le requin baleine, qui peut mesurer jusqu’à
douze mètres, est une espèce particulièrement difficile à étudier, et bien
qu’on sache qu’il passe par l’isthme pour s’alimenter, il n’y a pas de preuve
qu’il y vienne pour se reproduire. Du requin marteau, par contre, on sait qu’il
utilise les estuaires et mangroves de Chepo, le golfe de Montijo, le golfe de
Chiriqui, et les côtes de Darien pour s’alimenter et mettre bas.
“Nous n’avons pas d’information très précise quant à combien
de temps restent dans les estuaires les petits de requin marteau, mais il est
probable que ce soit quelques semaines, pendant qu’ils apprennent à
s’alimenter” explique Guzman.
Comprendre pour protéger.
Les espèces migratoires remplissent un rôle fondamental dans
la maintenance de la santé des écosystèmes qu’elles visitent et sont en outre
des sources de revenus économiques pour les pays qui organisent des activités
économiques autour de leur passage. Tandis que les chauve-souris et quelques
oiseaux migratoires disséminent les graines et s’alimentent d’animaux nuisibles
pour l’agriculture, l’observation de cétacés et la plongée avec les requins et
autres grands poissons génèrent des millions de dollars par an pour certains pays voisins.
Au Panama, où l’observation d’oiseaux est particulièrement populaire,
les fans d’ornithologie bénéficient du spectacle de millions d’oiseaux rapaces,
de plage, ou chanteurs, qui viennent du Canada, des États Unis ou du Mexique,
et qui remplissent le ciel de la capitale durant les mois de septembre, octobre
et novembre.
“Certaines de ces espèces passent plus de temps au Panama
que sur les lieux où elles naissent, et d’autres sont simplement en transit
vers l’Amérique du sud”, explique l’ornithologue George Angehr, chercheur associé
du STRI et président du comité scientifique de la Société Audubon de Panama.
Selon Angehr, quelques 120 espèces d’oiseaux migratoires
passent tout l’hiver du nord au Panama et nombre d’entre elles sans s’alimenter
durant des mois.
“S’il y a un groupe de milliers d’oiseaux, il est très
difficile qu’ils trouvent de quoi s’alimenter, c’est ainsi que tout simplement
ils engraissent durant l’été du nord, qui bien que court, est très productif
car il y a presque 24 heures de soleil”, signale Angehr.
Malgré les nombreux contages d’oiseaux migratoires qui se
réalisent au Panama depuis plus de quarante ans, Angehr ne sait par où
commencer pour énumérer les études qui devraient être réalisées pour mieux
comprendre le comportement de ces grands voyageurs.
Durant octobre-novembre 2015 a été recensé le passage de deux millions et demi de rapaces.
Durant octobre-novembre 2015 a été recensé le passage de deux millions et demi de rapaces.
“C’est très peu ce que nous connaissons sur beaucoup d’entre
elles. Par exemple, on ne sait pas combien de temps passent les oiseaux de
plage sur une aire déterminée”, dit le chercheur. “Nous serions enchantés de
pouvoir faire plus en termes de monitorisation, mais nous n’avons pas les
ressources suffisantes”.
La manière la plus efficace d’étudier le comportement
migratoire de n’importe quelle espèce requiert un travail de
monitorisation que commence par capturer l’animal, le marquer avec un système
de suivi et ensuite le libérer pour contrôler ses mouvements. Une technique qui
s’utilise tant avec des insectes que des oiseaux ou de grands mammifères.
Durant l’année passée, Hector Guzman et son équipe publièrent les
résultats d’une étude réalisée avec quinze baleines à bosse marquées avec des
dispositifs de télémétrie, et dont l’objectif était de savoir quel était le
risque de collision entre les cétacés et les bateaux qui entrent et sortent du
canal de Panama par le Pacifique. En suivant les baleines au moyen de signaux
de satellites et en superposant leurs trajets et ceux des embarcations, les
chercheurs conclurent que le risque était suffisamment élevé pour justifier une
proposition de créer des dispositifs de séparation de trafic, des avenues
artificielles pour que les embarcations suivent un ordre déterminé en entrant
dans le golfe de Panama, ce qui pourrait réduire de 90% les risques de
collision. Selon Guzman, la proposition, acceptée par le gouvernement du
Panama, est en attente de l’approbation de l’Organisation Maritime
Internationale.
Des initiatives comme celle-ci contribuent à ce que les
efforts de conservation d’espèces migratoires tant emblématiques comme les
baleines à bosse puissent continuer.
Par contre, les chercheurs coïncident sur le fait que les
insectes, oiseaux, mammifères et poissons qui se déplacent d’un endroit à
l’autre continuent d’être menacés par la perte ou altération de leur habitat,
par la gestion désordonnée des ressources et par le développement côtier
indiscriminé, problèmes qui peuvent se résoudre seulement par le travail
conjoint des pays concernés.
“C’est une obligation morale” dit Guzman. “Ces espèces ne
sont pas panaméennes, c’est pour cela que doivent être cherchées des alliances
avec d’autres pays”.
Certes, les espèces migratoires n’appartiennent à personne
sinon à tous. Et pour le Panama, un pays qui durant les derniers trois millions
d’années a servi de pont de passage pour la faune de deux continents, les
comprendre et les protéger c’est assurer la continuité de sa propre histoire
naturelle.
Certaines photos ont été empruntées à une revue locale
Certaines photos ont été empruntées à une revue locale
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